Dali


Titre : Dali
Auteur : Chloé Varin
Genre littéraire : Témoignage/Young Adult
Année de parution : 2017
Éditeur : Guy Saint-Jean
ISBN : 978-2897583057
Nombre de pages : 216 pages

«Je suis une hypersensible (surprise?!), mais, parce que je ne suis pas très expressive, les gens ont tendance à penser que je ne suis jamais de bonne humeur ou que je me fous de tout. Ça leur semble inconcevable que certains d’entre nous ne passent pas leur vie avec un sourire étampé dans la face. À mes yeux, les gens toujours souriants sont suspects. J’ai l’impression qu’ils refoulent quelque chose de très laid. Un genre de monstre sournois, imprévisible, qui attend juste le bon moment, la bonne situation, pour sortir les griffes et attaquer. D’ailleurs à en croire Canal D, les assassins et les tueurs en série sont souvent très gentils… en apparence. Mais je m’égare, tout ce que je veux dire, c’est que les gens trop heureux me font peur. Comme l’animateur culturel de notre école, par exemple. On l’appelait tous Bon Jovial parce qu’il était fan de Bon Jovi (un groupe de rock poche des années 1980) et qu’il était d’humeur joviale au moins dix mois par année, mais ce que l’histoire ne disait pas, c’est: continuait-il à jouer les clowns hyperactifs même en vacances? Ça m’étonnerait.»

Divorce, deuil, dépression... des événements qui touchent une adolescente hypersensible. Réussira-t-elle à passer au travers de ces épreuves sans y laisser trop de plumes?

Dali est une jeune adolescente qui se retrouve bien malgré elle dans le bureau de la psychoéducatrice de l'école. Son meilleur ami Colin est inquiet pour elle et il est allé chercher de l'aide à sa place. Voilà donc la raison de sa présence dans ce bureau!

Elle n'a pas envie de discuter de ce qui se passe actuellement dans sa vie avec cette dame. Celle-ci lui offre un carnet rose où elle devra remplir les pages en faisant du scrapbooking. Le but étant d'y mettre ses émotions, ses pensées. Selon elle, cela lui permettra de mieux se connaître et de mettre ses idées noires en image afin de mieux les combattre. Si elle embarque dans cette scrapthérapie, les séances prendront fin sinon elle devra venir la voir toutes les semaines, et ce, pendant toute l'année scolaire. Et elle est loin d'être terminée cette année scolaire, car elle ne fait que commencer!

Une fois arrivée chez elle, Dali est en colère. Elle commence à arracher les feuilles du carnet jusqu'au moment où ses yeux se posent sur les revues de sa mère. Pourquoi pas après tout? Elle sort son bâton de colle, ses ciseaux et découpe une multitude d'images. Dali ne voit pas les heures passées. Aussitôt que sa mère arrive, elle cache son carnet.

Ce n'est que le lendemain matin que Dali saisit réellement l'ampleur de son travail et du message qu'elle a inséré dans ces collages. Et cela lui permet de repasser au travers des derniers mois vécus et les émotions refont surface... Elle partage donc avec nous ces événements troublants.

Ce roman, basé sur des faits réels, touche divers sujets tels que l'amitié, le divorce, le deuil, la dépression, etc. Malgré que ce soit des sujets parfois difficiles, l'auteure a su y ajouter quelques touches d'humour, ici et là. Cela allège un peu le message tout en gardant la profondeur des émotions au moment propice. Elle se permet également de passer les émotions de Dali par le biais de la culture, tant par la musique que par la peinture. 

Quant aux personnages, ils sont authentiques et vrais. Les émotions véhiculées dans ce roman nous touchent énormément. L'hypersensibilité de Dali est perçue comme étant un aspect positif de sa personnalité.

Extrait : Avec le temps, je m'étais faite à l'idée que tout m'atteignait plus fortement que le commun des mortels. Ça faisait partie de moi, de ma personnalité, je pouvais rien y changer. Ou plutôt, je ne voulais rien y changer parce que je considérais que ce monde se porterait mieux s'il y avait plus d'hypersensibles comme moi.

Il y a également toute la notion familiale qui est abordée au cours du récit. Le divorce de ses parents et leurs impacts, non pas seulement sur Dali, mais aussi sur les deux parents. Sans oublier, les non-dits qui parfois font plus de torts que de bien. Bref, un récit touchant et authentique!

Ma note : 4/5

Je tiens à remercier la maison d'édition Guy Saint-Jean pour m'avoir permis de découvrir un nouveau genre de littérature!


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